AU CAMEROUN, LA SEMRY AGONISE

La Société d’expansion et de modernisation de la riziculture de Yagoua (Semry) qui ambitionne de produire 80 000 tonnes de riz Paddy sur une culture de 12 500 hectares en 2023, se trouve en incapacité de réaliser ses objectifs du fait de la vétusté des machines qui plombe ses performances.

Par Joanne Kengne

Les administrateurs de la Semry ont dressé les 31 août et 1er septembre 2023, l’état des lieux des sites de Maga et Yagoua dans la région de l’Extrême-Nord, en présence du gouverneur, Midjiyawa Bakari, par ailleurs Président du conseil d’administration (PCA) de la Semry. Le diagnostic indique que l’entreprise, leader national dans la production du riz, croupit sous le poids de la vétusté des machines et l’insuffisance des engins de labour de génie civil et des tracteurs. L’ on note également dans le registre des manquements, des difficultés liées à l’entretien des casiers rizicoles, l’approvisionnement en intrants, la dégradation de la digue à certains endroits. Toutes choses qui seraient à l’origine de la contreperformance de la Semry.

Face à la demande annuelle de consommation estimée à 600 000 tonnes, le Ministère de l’Agriculture et du développement rural (Minader) avait pourtant annoncé un programme d’aménagement de 35 700 hectares qui devrait permettre en 2023, de booster la production nationale de riz de 350 000 tonnes supplémentaires, et ainsi mettre fin aux importations. Des ambitions qui, manifestement, contrastent avec la situation alarmante de la Semry, dans un pays qui importe massivement du riz. En effet, selon l’INS, le riz a représenté 5% de l’assiette globale des importations du Cameroun en 2021, à hauteur de 1824 milliards de F CFA, pour l’équivalence de 5,07 millions de tonnes de marchandises. Cette denrée alimentaire constitue avec le poisson congelé, les principaux produits de grande consommation importés au Cameroun.

11 thoughts on “AU CAMEROUN, LA SEMRY AGONISE

  • septembre 7, 2023 à 7:40 pm
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    Compte tenue de l’importance du riz pour notre pays,
    L’Etat doit imposer aux importateurs un quota d’achat du riz local. C’est dire que si sur le marché local on a produit 25 000 tonnes de riz qui respecte les standards et que dans Le même temps la demande global est de 100 000 tonnes, la part obligatoire d’achat local de riz pour une quelconque importation est de 25%.

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