AFRIQUE : LES STARTUPS DU DOMAINE DE LA SANTÉ SONT EN DIFFICULTÉ

Selon le rapport du cabinet Salient Advisory, le nombre de nouvelles startups spécialisées dans l’approvisionnement en matière de santé sur le continent africain a connu une baisse drastique de 81% entre 2021 et 2022.

Par Joanne Kengne

Cette baisse, justifie le document consulté par L’Urgence, est liée à un certain nombre de facteurs dont, la demande de plus en plus décroissante pour les produits numériques de première nécessité, la saturation d’entreprises dans le secteur, la réduction des financements liée à la pandémie du COVID-19.

Plus de 300 startups dudit secteur ont fait l’objet d’un sondage et ceci dans 27 pays africains notamment au Nigeria, en Afrique du Sud, au Kenya, en Egypte où plus de 60% de startups spécialisées dans l’approvisionnement en santé sont logées. Le rapport révèle également la grande inégalité qui existe entre les promoteurs de sexe masculin et ceux de sexe féminin. En effet, sur les startups interrogées, 55% ont été fondées par des hommes, 16% par des équipes mixtes et seulement 8% par des femmes. De plus, la quasi-totalité des financements, soit 91%, ont été alloués aux hommes, contrairement à leurs collègues femmes qui ont eu d’énormes difficultés pour avoir accès aux capitaux.

Financements limités

Selon le rapport, le difficile accès aux financements du sous-secteur de la chaîne d’approvisionnement en santé est à l’image générale de l’état du financement de la santé en Afrique. Parmi les entreprises présentées dans ledit rapport, 41% ont levé des financements externes. Deux d’entre elles, à savoir Glovo et Zipline, représentent 67% du financement total collecté. Étant donné que ces startups expriment un grand besoin en termes de développement, elles ne cessent de nourrir un intérêt croissant pour des partenariats non seulement avec des gouvernements mais aussi avec des institutions privées. Cependant, les difficultés liées à l’exécution plus lente dans les institutions publiques et au financement limité pour les projets d’envergure plombent encore leur éclosion.