« L ‘Occident mobilise la peur et la démocratisation des plaisirs pour dominer et contrôler les négro africains »

Par Rodrigue Mboda,
Consultant international en développement et gouvernance

Sur l’adaptation ou non à l’économie-monde capitaliste de l’Afrique noire

Le Négro africain a globalement un éthos communautariste. C’est l’un des déterminants de l’inertie des sociétés africaines. Cet éthos entraîne une vision horizontale et égalitariste de la société : Tout ce qui se démarque est mal compris, mal vu et mal perçu ou réputé anormal. La médiocrité est la chose commune, normale et partagée par la multitude. L’ excellence est combattue. La richesse est forcément d’origine diabolique. Les performances artistiques, sportives, commerciales, intellectuelles et politiques sont attribuées aux interventions des forces spirituelles obscures (On entend couramment les expressions du genre : « ce n’est pas simple. Il a trempé » à l’égard d’un sujet qui est performant)

C’est pourquoi les sociétés ayant un éthos capitaliste (Bamileke au Cameroun, Peulhe en Afrique de l’ouest, Igbo au Nigeria, Baluba en RDC, Dioulas en Côte d’Ivoire… ) sont combattues politiquement par des masses engluées dans l’horizontalisme structurelle et la culture rentière. Or, si le capitalisme (le seul système qui conduit l’humain à développer l’excellence et la performance à son insu et même contre sa volonté) était enseigné et perçu comme normal, alors nos sociétés seraient plus rationnelles, plus développées et plus outillées mentalement pour contrer l’occident, qui mobilise 2 principaux outils (la peur et la démocratisation des plaisirs) pour dominer et contrôler les négro africains.

Même la Chine et la Russie communistes ont revu leur modèle initial et se sont capitalisées (suivant des formules originales) pour se développer plus puissamment. Il y a comme pour toute chose, un bon et un mauvais côté du capitalisme ; tout étant dans le dosage et la formule opératoire. Les discours de rejet du capitalisme sont puérils et renseignent sur le niveau d’impréparation de nos sociétés dans la guerre économique mondiale que se livrent les nations « civilisées ».

Nos sociétés traditionnelles ont besoin d’un aggiornamento, d’une révision complète pour qu’elles puissent s’adapter à l’économie-monde capitaliste pour que nos pays se développent harmonieusement.

« Le fédéralisme communautaire n’est qu’un relooking du libéralisme communautaire »

Il faudra pour ce faire mettre fin à la posture actuelle qui consiste pour certains à criminaliser la richesse ou l’enrichissement, et à attendre que l’économie-monde s’adapte à eux. C’est pourquoi je m’oppose au fédéralisme communautaire qui n’est qu’un relooking du libéralisme communautaire, qui a renoncé à convertir les communautés camerounaises aux exigences de l’économie-monde capitaliste ; mais qui a voulu plutôt (de manière utopique) convertir l’économie-monde capitaliste aux horizontalismes communautaires. Le prix que nous payons pour cette politique stérile et irréaliste est l’inertie structurelle de la nation (2 énergies contraires travaillent simultanément et se neutralisent au Cameroun : L’ énergie de la propulsion et l’énergie d’absorption) et le déclassement économique de notre pays. La situation ne peut plus durer au-delà de 2025 !

Une des lois de l’univers est « adapte-toi ou meurt ». Celui qui veut vivre doit s’adapter. Or, l’économie-monde capitaliste est cosmique. Il n y a aucun moyen de l’éviter, on peut juste la différer non sans conséquence négative sur le dynamisme social.

Les camerounais doivent s’adapter en trouvant une formule de capitalisme qui préserve l’essentiel à savoir : la dignité humaine, l’harmonie de la nature, la fraternité républicaine et la paix.

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