A Douala, comment la Socatur entend challenger les Mototaxis

Engagée dans un projet ambitieux de modernisation de son parc automobile, la Société camerounaise de transports urbains a présenté ses premiers autobus confortables d’une capacité de 34 places pour améliorer la mobilité dans la capitale économique du Cameroun.

Par Loïc Alima

Circuler dans la ville de Douala n’est pas toujours aisé. Notamment aux heures de pointe et en saison des pluies, où les engins à deux roues communément appelés «bend-skyn» dominent les grandes artères avec leurs parapluies de fortune et leur capacité de faufilage risquée pour les passagers. Afin de remédier progressivement à ce problème de mobilité dans la cité économique, la Société camerounaise de transports urbains (Socatur) dont le Conseil d’administration est assuré par la mairie de la ville a adopté un projet ambitieux de renouvellement et d’adaptabilité de son parc automobile il y a environ deux ans. Objectif : acquérir 200 autobus dans les trois prochaines années. C’est dans ce cadre que 15 premiers véhicules ont été présentés le 11 juillet 2025 au siège de cette société située à Ndokoti à la sortie Est de la métropole en présence du ministre des Transports, Jean Ernest Ngallè Bibéhè.

Selon la Directrice générale de la Socatur, Lydienne Ngallè Bibéhè, ces autobus flambants neufs de 8 mètres de long ont une capacité de 34 places. «Afin d’améliorer le confort et la sécurité des usagers ces véhicules sont climatisés et dotés des ceintures de sécurité. Leur taille et leur capacité permettront d’améliorer la fréquence des services et par ricochet, de réduire les temps d’attente des usagers. La maintenance de ces véhicules est moins complexe que celle des matériels actuels et leur maintenance est à la portée de notre personnel technique», a-t-elle souligné pour rassurer les voyageurs.

Entretien optimal

S’agissant du volet entretien, la Directrice générale de cette société créée en 2001 fait savoir que des dispositions ont été prises dans le partenariat signé avec le fournisseur Tractafrik Motors. On y apprend que les personnels chauffeurs et les personnels techniques ont bénéficié d’une formation à cet effet. Le fournisseur a assuré la société de toute sa disponibilité à accompagner la Socatur pour un entretien optimal de ces matériels qui visent également à terme, à améliorer l’image de la cité économique.

Pour le maire de la ville de Douala, Roger Mbassa Dine, «il faut utiliser les transports publics mais nous voulons des transports public qui soient de qualité. Qui allient la vitesse, le confort et la sécurité. Et ces bus-là ont été choisis pour cela. Ils sont peut-être plus petits mais ils peuvent aller plus facilement sur nos routes ; se faufiler plus facilement et ils apportent plus de sécurité que les autres moyens de transport que nous connaissons», a-t-il vanté en espérant que le produit séduise les usagers grandement habitués aux deux roues plus disponibles, plus rapides, mais aussi plus risqués.