Par Marlyse Mbogmam
«L’hépatite est une inflammation du foi. Quand on parle de l’hépatite virale, cela veut dire qu’elle est causée par les virus», explique le Dr. Makemguim Talla Germaine, Hépatogastro-entérologue à l’Hôpital Laquintinie. C’était les 2 et 3 août 2023 à Douala, lors d’une campagne de dépistage dédiée à cette maladie qui touche plus de 10% de la population camerounaise, notamment les couches les plus actives, trente, quarante, et cinquante ans. Parmi les causes de l’hépatite, la spécialiste cite entre autres l’alcool, les médicaments, les substances toxiques et l’excès de graisse dans l’organisme. Sur les six derniers mois, l’hôpital Laquintinie de Douala a enregistré 600 consultations pour l’hépatite, et le public a été sensibilisé lors de cette campagne sur la nécessité de connaître son statut, afin de connaître son statut, mieux se protéger et protéger les autres.
Le plan stratégique national 2020-2024 adopté
Ces conseils ont plutôt été bien accueillis par les visiteurs, dans un environnement où les coûts de traitement et de suivi ne sont pas toujours à la portée de tout le monde, «à cause des difficultés financières que rencontrent les patients, car des bilans supplémentaires sont nécessaires afin de décider si le patient est ou non éligible à un traitement», explique le Dr. Makemguim Talla Germaine. En effet, les traitements contre les hépatites au Cameroun ne sont pas gratuits comme ceux du VIH SIDA malgré la subvention du gouvernement. Le Plan stratégique national de lutte contre les hépatites virales 2020-2024 approuvé par le ministère de la Santé publique du Cameroun, souligne les difficultés d’accessibilité aux soins et d’approvisionnement. Aussi, la mauvaise gestion et l’insuffisance de stock de roulement à tous les niveaux du Système national d’Approvisionnement en médicaments essentiels (SYNAME) sont-ils entre autres, responsables des ruptures de stock souvent décriées par les patients.

